Tout savoir sur la césarienne extrapéritonéale (CE)

Nombreuses sont les mamans qui portent leurs enfants et qui s’inquiètent à l’approche de l’accouchement. La césarienne classique est la voie d’accouchement la plus pratiquée, mais une nouvelle technique innovante appelée césarienne extrapéritonéale offre des avantages post-opératoires considérables pour son opération chirurgicale. Découvrez-en plus sur cette nouvelle voie d’accouchement qui promet moins de douleur et plus de liberté à la patiente afin qu’elle puisse être un acteur pleinement engagé dans sa naissance !

Qu’est-ce que la césarienne extra-péritonéale ?

La césarienne extra-péritonéale (EP) est une technique chirurgicale d’accouchement récente souvent jugée comme étant moins invasive que la césarienne traditionnelle. Elle s’effectue comme son nom l’indique sans incision du péritoine, membrane qui protège les organes de l’abdomen (contrairement à la césarienne classique), ce qui aurait pour effet de minimiser les complications post partum.

Imaginée durant les années 90, cette méthode d’accouchement par voie haute est de plus en plus plébiscité par les futures mères. La césarienne extra péritonéale reste cependant peut exploitée en France. Ceci s’explique notamment par le fait qu’on lui préfère dans les milieux universitaires les traditionnelles méthodes de Cohen Stark et de Misgav Ladach, ayant fait leurs preuves sur un grand échantillon de femmes enceintes.

Différence entre césarienne classique et césarienne extra-péritonéale

Dans le cadre d’une césarienne classique, on commence par réaliser une incision horizontale au niveau de l’os du pubis (plus ou moins haute selon la technique préconisée), pour accéder aux muscles de l’abdomen. Le médecin en charge de l’opération doit alors écarter les muscles de l’abdomen en incisant l’aponévrose (membranes protectrices des muscles) pour ouvir, horizontalement encore une fois, le péritoine, membrane qui protège les organes du bas ventre (utérus notamment). On incise finalement la partie mi-basse de l’utérus pour en extraire le nouveau-né ainsi que le placenta.

La césarienne extra-péritonéale suit le même principe d’ouverture (incision horizontale du bas ventre) à l’exception près que le chirurgien privilégie cette fois-ci une ouverture verticale des muscles de l’abdomen. Il fait ensuite en sorte de contourner le péritoine sans incision pour accéder à l’utérus et recourir à l’incision une dernière fois.

Avantages d’une césarienne extra-péritonéale

Si la césarienne extra-péritonéale s’affirme depuis quelques années comme une alternative intéressante à la césarienne de Cohen Stark ou de Misgav Ladach, méthodes les plus pratiquées en bloc obstétrical, c’est parce qu’elle semble pourvue de bénéfices non négligeables pour la nouvelle mère.

Moins invasif pour la mère

En incisant l’abdomen à la verticale, c’est-à-dire dans le sens du muscle, on opte pour une chirurgie plus « naturelle » et considérée comme moins invasive par de nombreuses mères. Concrètement, la sensation de douleur post opération sera beaucoup plus supportable pour la mère : elle sera capable de s’asseoir rapidement et même de marcher en quelques heures seulement et retrouve son autonomie en un temps record.

On réduit aussi tout risque de dérèglement du fonctionnement des organes environnants. Il n’est en effet pas rare que la femme ayant accouché par voie haute souffre de problèmes de transit après l’opération ou que des adhérences apparaissent au moment de la cicatrisation.

En somme, il s’agit d’une chirurgie dites « superficielle », qui rend la phase de récupération moins éprouvante pour la mère. Le risque de complication serait aussi minimisé.

Plus d’interaction entre la mère et son enfant

Qui dit accouchement moins douloureux dit aussi possibilité pour la mère de s’occuper de son bébé plus rapidement. Il est de notoriété publique que les premières minutes d’interactions entre la nouveau-né et la maman sont cruciales pour instaurer une relation parentale forte.

Notons aussi que les cas d’accouchement extra péritonéale sont réputés comme nécessitant moins d’interventions médicales (traitements médicamenteux, sonde, perfusion..), car la sensation de douleur est moins aigue.

Une mère dont l’accouchement s’est déroulé sans souffrance sera d’autant plus capable de s’occuper de l’enfant dès ses premières minutes de vie, de lui donner son premier biberon ou encore de le réconforter grâce au contact peau à peau. Rapidement de retour à la maison, la maman sans lésions post partum pourra profiter pleinement des premiers jours de sa maternité.

Mère et nouveau-né

En bref : La césarienne extra péritonéale permet à la mère de récupérer plus rapidement de la fatigue et des maux de l’accouchement. Cela lui donne l’opportunité de pleinement profiter des premiers instants de son enfant et de sortir de la clinique le plus tôt possible.

Inconvénients d’une césarienne extra péritonéale

Bien que la césarienne extra péritonéale offre des avantages considérables par rapport à la césarienne classique, elle comporte également certains inconvénients.

La complexité de l’opération

Comme la description énumérée ci-dessus peut le laisser penser, la césarienne extra péritonéale s’avère plus complexe à réaliser qu’une césarienne classique. Le fait de contourner le péritoine demande plus de précision ainsi qu’une connaissance parfaite de la localisation des organes adjacents.

Loin d’être une technique d’accouchement insurmontable ou particulièrement technique, la CE n’est que mal connue des obstétriciens qui lui préfèrent souvent les méthodes plus classiques, apprises durant leurs études et répétées depuis à des centaines de reprises. Puisque la sécurité de la mère et de l’enfant prévalent dans une maternité, le manque de pratique est à juste titre considéré comme un facteur de risque à prendre en compte.

En attendant son émergence dans les milieux universitaires, la césarienne péritonéale reste donc une pratique relativement marginale dans les maternités publiques. Face à la demande croissante des futures mères, de plus en plus de cliniques privées proposent cependant ce service.

Le temps d’opération

Qui dit chirurgie plus complexe dit aussi temps en bloc obstétrical plus long. Or, il est de notoriété publique que les cliniques publiques connaissent depuis de nombreuses années une saturation du nombre de patients. La rapidité d’exécution de l’opération s’affirme donc comme un facteur essentiel dans le choix de la méthode utilisée.

Néanmoins, rappelons que la césarienne extra péritonéale permettrait aux femmes de quitter la clinique plus tôt et avec en réduisant les risques de soins complémentaires. Les lits sont donc plus rapidement libérés.

Comme le souligne cette étude de 2008, elle n’est en outre pas adaptée aux accouchements urgents, cas particuliers dans lesquels chaque seconde compte.

Le manque de données

L’élément décisif qui permettrait de trancher pour l’adoption ou non de la césarienne extrapéritonéale serait une étude sérieuse et un suivi à grande échelle de la pratique. À l’heure actuelle, il semble trop tôt pour prouver avec certitude l’efficacité de la CE, faute d’échantillon représentatif.

En bref : Pour ce qui est des aspects négatifs, la césarienne extra péritonéale est une pratique plus complexe, encore trop méconnue pour être adoptée à grande échelle et inadaptée aux contraintes temporelles des maternités publiques.

Stéphanie

Je m'appelle Stéphanie, et je suis passionnée par la maternité. Je fais de mon mieux pour aider les futures mamans à traverser leurs moments les plus délicats avec grâce et force. Avec un peu plus de 10 ans d'expérience en pédiatrie doublée à mon expérience de maman, je m'efforce d'accompagner au mieux les futures et nouvelles maman dans cette nouvelle étape de leur vie.

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